Vampires et loups-garous : ce ne sont pas seulement des personnages de films, ce sont des ombres de notre passé

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Urban A.

21.08.2025

━━ Autrefois, les vampires n'étaient pas associés au sang. Le mythe n'est apparu que bien plus tard. ( Source: ImagesbyTrista /  iStockphoto )

La culture contemporaine regorge de divers personnages surnaturels, parmi lesquels les vampires et les loups-garous jouent souvent un rôle de premier plan. Ces êtres qui se nourrissent de sang humain et se transforment en animaux suscitent beaucoup d’attention et d’intérêt, car ils brouillent les frontières du fantastique et de la réalité. Mais que dit l’histoire à leur sujet ?

De nombreux films et livres s’inspirent de figures mythologiques, dont les vampires et les loups-garous. Tout le monde pense à l’obscurité, aux cris, aux dents qui mordent la gorge et sucent le sang, ou aux hurlements sous la pleine lune. Mais ces personnages sont-ils vraiment le fruit de l’imagination ou peut-on trouver des preuves de leur existence ?

Les vampires : Refus de sépulture et mythe du sang

Le mythe des vampires existe depuis des milliers d’années. Les premières mentions de ces créatures se trouvent dans l’ancienne Mésopotamie. Ce sont les précurseurs des vampires que nous connaissons aujourd’hui. Ils n’avaient pas de crocs et ne se nourrissaient pas de sang. Les tablettes d’argile mentionnent des âmes mortes qui n’ont pas été enterrées correctement et qui se nourrissent donc de la vitalité des humains.

Un autre mythe est associé à la déesse égyptienne Sekhmet, qui buvait du sang et tuait des gens. C’est probablement de là qu’est venue l’idée originale de relier les morts-vivants au sang. D’autres histoires sont nées en Grèce et parlent de femmes séduisantes, puissantes et assoiffées de sang qui attiraient les hommes et buvaient ensuite leur essence de vie.

L’image actuelle du vampire trouve ses racines au Moyen Âge. Au XIe siècle, les peuples slaves parlaient de cadavres terrifiants qui venaient boire le sang humain. Au siècle suivant, des textes russes font référence au corps poignardé et brûlé d’un homme parti chasser la nuit. À partir de là, le mythe des vampires a continué à se répandre et a nourri d’autres récits sur leur existence et leurs exploits.

On trouve également des références indirectes aux loups-garous dans les mythes grecs. ━━ On trouve également des références indirectes aux loups-garous dans les mythes grecs. ( Source: Embrace of Beauty / Shutterstock )

Dracula en pleine ascension

Au fil des siècles, l’hystérie s’installe autour des vampires. Entre 1725 et 1755 , la  » grande épidémie de vampires » a eu lieu et les vampires ont été connus dans toute l’Europe. Les gens pensaient que les vampires étaient des morts-vivants et qu’il fallait s’en débarrasser d’une manière ou d’une autre, par exemple en les piquetant, en les décapitant, en les oignant d’ail ou en les brûlant. Ils pensaient également que les vampires provoquaient des maladies, qui étaient très répandues à l’époque.

Les plus grandes vagues de peur et de répression des vampires ont eu lieu principalement en Serbie et en Roumanie. Peu à peu, des explications médicales aux actes des vampires ont commencé à émerger. Et puis, en 1897, Bram Stoker a mis de la magie dans les vampires avec son roman Dracula.

Les loups-garous : tiraillés entre deux mondes

Dans l’Antiquité, on parlait de personnages tiraillés entre humanité et sauvagerie. La première trace indirecte se trouve dans l’épopée de Gilgamesh. À un moment donné, un berger est maudit et devient un loup.

Plusieurs mythes grecs traitent également de la transformation d’humains en loups. L’un d’eux, dans les Métamorphoses d’Ovide, raconte que le roi lycien Lycaon a été transformé en loup par Zeus. Le mot grec lycanthropos est d’ailleurs à l’origine du nom lycanthrope, qui signifie loup-garou. Plus tard, Hérodote a parlé d’une tribu scythe dont les membres étaient transformés en loups.

La mythologie nordique, quant à elle, fait référence à des berserkers qui se présentent avec une force surhumaine et une fureur animale. Ils portaient également des peaux de loup. Au 1er siècle de notre ère, les histoires de loups-garous ont été remises au goût du jour par Pétrone dans son ouvrage Satyricon. Il parle d’un soldat qui s’est transformé en loup au clair de lune et qui a assassiné de nombreuses personnes avant l’aube. Au cours du Moyen-Âge, diverses histoires ont vu le jour et la lycanthropie a souvent été utilisée comme accusation dans les procès de sorcières. Puis, au XVIIe siècle, un homme nommé Jean Grenier s’est présenté et a affirmé qu’il s’était engagé avec le diable, qu’il se transformait en loup et qu’il tuait des enfants.

La peur de l’inconnu

Les hommes ont toujours eu peur de l’inconnu et ont donc interprété à leur manière beaucoup de choses qu’ils ne comprenaient pas. C’est ainsi qu’au fil des siècles, ils ont créé ces histoires, en partie fondées sur la vérité et probablement tirées de l’imagination humaine, dominée par la terreur.

Source: www.ancient-origins.net, www.milwaukeeindependent.com, historiamag.com

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